Il y a quelques jours à peine, tu aurais eu 43 ans.
Tu aurais eu 43 ans si tu avais accepté de vivre, accepté de changer. Si tu avais fait les bons choix, aux bons moments. Si tu avais accepté de revenir sur tes pas, pour mieux repartir. Si tu avais juste accepté que tu n’étais pas parfait.
Le temps a passé, les choses ont changé, mais ton souvenir est toujours là. Il ne me quittera pas. Il est un peu partout dans ma maison, dans la musique, mais surtout dans ma tête. Il est maintenant un peu moins douloureux qu’avant. Je l’avoue, le temps a fini par faire son travail. J’ai encore de la difficulté à accepter, mais ça, ce sera une des batailles de ma vie.
Il est parfois réconfortant de pouvoir penser à toi sans avoir à s’inquiéter ou d’avoir le cœur brisé, même si cela signifie qu’il n’y a plus d’espoir. C’était tout ce qu’il nous restait, l’espoir, lorsque tu étais encore là. Ça fait mal de l’avoir perdu, comme ça fait mal de t’avoir perdu.
Souvent, nous parlons de toi. Mes filles, que tu n’auras jamais la chance de rencontrer, te connaîtront sous ton meilleur jour, je te le promets. Tu les aurais aimées, comme tu nous as aimés, mes trois petites merveilles. D’ailleurs, il m’arrive parfois de penser que c’est toi qui me les as envoyés.
J’essaie de garder le cap et je continue de penser que tu veilles sur nous, ça me permet d’avancer vers l’inconnu sans avoir trop peur. On continue de t’aimer, ne t’inquiète pas.