Quelque part entre deux toasts au beurre de peanuts et plusieurs tasses de café, je me suis perdue. J’ai égaré la personne que j’étais. Je suis devenue une nouvelle version de moi-même. J’ai mûri, j’ai vieilli, j’ai pris un coup de vieux, mais l’âge n’a rien à y voir. La routine et l’absence d’imprévu en sont la cause.
Ma vie est désormais une succession de tâches et d’obligations, entrecoupée par des moments de tendresse et de beauté qui valent tout l’or du monde. Je suis maintenant réglée au quart de tour. Les horaires des enfants, ou plutôt l’absence d’horaire pour la plus jeune, ont eu raison de l’âme aventurière que j’avais. Je vis présentement l’un des plus grands paradoxes de ma vie. J’adore ma vie avec mes enfants tout en brûlant d’envie de retrouver ma liberté d’autrefois.
Je ne suis plus le centre de mon univers, je tourne en orbite autour de mes enfants, à essayer de garder la tête sortie de l’eau malgré les torrents. Je vis tous les jours en donnant mon 100%, à espérer être la meilleure pour la plus belle cause qui soit. Je carbure à l’amour.
Je suis accrochée à ma maison et à mon quotidien par une laisse imaginaire. Je m’y sens bien, en sécurité et en terrain connu. C’est cozy. J’y trouve un équilibre délicat. Je réussis à y ralentir le temps. Je respire le bonheur tout en brûlant la chandelle par les deux bouts. La vie de parents, c’est ça, c’est tout. À chaque jour qui passe, l’ancienne moi disparaît un peu plus pour laisser place à la nouvelle moi, version casanière. Je n’ose même plus rêver de voyages et d’aventures.
Parfois, il m’arrive de m’arrêter dans ce tourbillon qu’est devenue ma vie et d’essayer de me rappeler qui j’étais. Je tente désespérément de me souvenir de l’ancienne moi, de celle qui n’avait pas vraiment d’obligations ou de responsabilités mise à part des comptes à payer. J’ai oublié ce que je faisais pour occuper mes temps libre.
J’aime ma vie, je l’adore même. J’ai juste peur de me réveiller un beau matin et de réaliser que celle que j’étais a complètement disparue. C’est bien beau devenir parent, mais il ne faut pas oublier qu’on existait avant d’avoir ce rôle, et qu’on va devoir continuer d’exister même lorsque nos enfants vont commencer à voler de leurs propres ailes.
Bonsoir Valérie,
Mais non vous ne vous êtes pas perdu. Vous avez simplement pris votre rôle de maman à coeur, ce qui est très honorable. Vos enfants ont beaucoup de chance et croyez moi, un jour lorsqu’ils seront grands, ils sauront vous en remercier par mille petites attentions, petits mots, petites douceurs. C’est le plus beau cadeau que vous puissiez leur faire.
La petite enfance est un temps où nous avons beaucoup à faire, peu de temps pour nous, vous retrouverez du temps avec vos enfants grandissants. Lorsqu’ils seront plus grandes vous partirez en famille, en voyage 😉
N’oubliez pas de temps à autre de prendre du temps tout de même pour vous et aussi pour votre époux, c’est très important de ne pas oublier son couple.
Profitez de ces belles années, le lien que vous créez maintenant jamais ne se délira, c’est un bonheur, je vous le promets.
🙂
Merci une fois de plus pour le beau commentaire! Eh oui je profite de ces belles années tout en me permettant de rêver à de futurs projets de voyage 🙂