Ma fameuse valise pour l’hôpital était prête depuis quasiment six semaines. Elle attendait impatiemment dans le coin de la chambre que son moment de gloire arrive. Je suis une personne prévoyante et je n’avais pas envie d’être prise au dépourvue. J’avais même préparé des petits muffins au congélateur pour le fameux jour J. Je n’avais juste pas prévu que mon bébé serait un peu moins stressé que moi.
Mon accouchement a donc été planifié. Ça a l’air boring de même, un accouchement planifié, mais dans ma situation c’était une véritable bénédiction. Rendu à ce stade-là, tu espères que la conclusion épique de ton cheminement de grossesse sera au minimum normal, voire belle. Je commençais à douter que cette éventualité soit possible. Je commençais même à douter que j’allais un jour réussir à accoucher, pour être franche. Alors quand on m’a dit que je devais juste attendre après un appel de l’hôpital pour m’y rendre, disons que j’étais très soulagée.
J’ai fini par rentrer à l’hôpital, avec ma fameuse valise, mais j’ai oublié les petits muffins dans le congélo. Damn. On s’était fait dire que, vu que je n’avais aucun travail de fait, l’accouchement pourrait prendre de 24 à 36 heures parce qu’il fallait attendre que les hormones fassent leur travail. Mon chum étant aussi une personne qui aime être organisée, nous avions un peu de bagages pour notre séjour. En fait, nous aurions pu survivre pendant deux semaines dans notre chambre d’hôpital avec tout le stock qu’on avait apporté. Les infirmières ont rient un peu de nous, mais peu importe, nous étions prêts à tout.
Les infirmières m’ont installée dans le lit et ont fini par « déclencher » cet accouchement. Pas de stress, j’avais encore beaucoup de temps devant moi, du moins je le croyais. Par contre, j’avais averti l’infirmière que mon niveau de tolérance à la douleur était pas mal faible, limite du zéro. À ce moment-là, je savais déjà que l’anesthésiste et moi deviendrions de bonnes amies…surtout si elle avait de bonnes drogues.
Au début, ça allait bien. C’était mollo. J’ai même pensé à me commander du St-Hubert pour souper. C’était légitime. Puis, mes contractions sont devenues intenses, c’est-à-dire quand même douloureuses. J’ai demandé au médecin si je pouvais encore manger mon St-Hubert pour souper, question justifiée quand même. Elle m’a dit de canceller mon St-Hub, sinon que j’allais le regretter dans quelques heures lorsqu’il ferait un aller-retour dans mon estomac. Le travail était bien installé, les jeux étaient faits, rien n’allait plus. Je n’y comprenais rien. À mon arrivée on m’avait dit que j’en avais pour plus d’une journée et après seulement six heures on me disait que ça s’en venait. OK, je n’étais pas prête à ça…
Suite de l’épopée dans quelques jours…
Bonjour Valérie,
Que de souvenirs vous me remémorer… Je crois que nous avons toutes plus ou moins les même réactions, le même cheminement…Je souris en vous lisant…
Je n’étais pas prête non plus, mais qui l’est vraiment face à l’inconnu ? ! Devenir parent et être parent cela s’apprend. J’ai coutume de dire j’ai grandi avec mes enfants, cela peut faire rire mais pourtant c’est la réalité, il suffit d’être honnête.
Belle journée à vous Valérie !
🙂
Merci pour les commentaires 🙂 C’est vrai que ça s’apprend devenir parent… mais il s’agit du plus bel apprentissage qui soit !