Cette semaine, je me suis permis un peu de nostalgie, j’ai lu des vieux courriels. C’était comme un voyage dans mon passé. Ça m’a secouée. Avec une curiosité semblable à celle d’un homme de Cro-Magnon devant son premier feu, j’ai été captivée par ce que j’ai découvert. Je dois l’avouer, j’ai eu un bref béguin pour mes vieilles histoires. J’avais 18 000 courriels accumulés pendant une douzaine d’années, ça m’a fait suffisamment de matériel pour faire le saut dans cette ancienne vie qui fut jadis la mienne. Je ne les ai pas tous lus, bien évidemment. J’ai porté attention seulement à ceux qui avaient quelque chose à raconter. C’était bien!
Certaines histoires étaient belles, d’autres un peu moins. J’ai ri, j’ai pleuré, j’ai froncé les sourcils, j’ai souri. Parfois c’était mignon. Et puis je me suis questionnée. J’avais de la difficulté à reconnaître la fille que j’ai été. Cette fille-là, qui a vécu des histoires et des aventures rocambolesques, n’existe plus. Elle ne pense plus et ne vit plus de la même façon… elle a appris. Nonobstant, j’ai aimé la redécouvrir. J’ai eu l’impression d’ouvrir un vieux livre dont j’avais oublié les détails, mais dont je connaissais parfaitement la fin. Telle une étrangère qui lit le journal d’une autre, je me suis surprise à être fébrile par moment. C’était intime, c’était réel.
Mes histoires se sont passées au début des années 2000. À l’époque où je sortais à peine de mon adolescence houleuse, où j’étais amoureuse de l’amour, où j’étais si jeune et naïve. Il y avait des messages d’anciennes flammes qui me promettaient des avenirs tellement différents de ceux que j’ai connus, des messages d’amis qui me racontaient de belles épopées, des messages de parents qui me parlaient de leur routine ou de leur voyage. Il y avait moi, qui vivait une belle jeunesse.
Puis, il y avait les messages écrits par mon frère qui témoignaient d’une complicité oubliée. Des beaux mots remplis d’espoir, des histoires drôles, de l’amour, beaucoup d’amour. Je me suis souvenue de ce que c’était d’avoir un grand frère, l’espace d’un instant. Je me suis souvenue de sa grandeur, de sa folie. J’ai été reconnaissante. Merci la vie.
On visite son passé comme on visite une vieille tante, c’est-à-dire avec une certaine dose d’appréhension, mais surtout avec beaucoup de curiosité. On y va pour connaître les histoires croustillantes, les histoires drôles, et celles qui auraient pu être oubliées. On sort de cette expérience grandit, en se disant qu’une chance que la vieille tante est encore là pour nous aider à apprendre de ces histoires-là…
Bonjour Valérie,
Je vous souhaite une très bonne et heureuse année Valérie.
Que j’aime la nostalgie, car elle rappelle des souvenirs qui le temps passant, vous apporte le sourire et même le rire face à nos pensées de l’époque, nos attitudes, notre look. C’est un temps que nous connaissons tous, c’est la vie…
Pour certain, hélas, elle est source de peine et de larmes. Il faut y faire attention car la nostalgie est quelque peu sournoise à ses heures…
Belle nostalgie Valérie !
🙂