The Big Easy

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La Nouvelle-Orléans est comme cette vieille star d’Hollywood dont l’étoile ne tarit jamais… Elle est toujours aussi belle malgré son âge, célèbre et accueillante. On la surnomme la Big Easy, pour toutes les raisons qui s’expliquent et celles qui ne s’expliquent pas. Au premier contact, on se sent déjà familier avec ces rues mythiques, ces histoires de fantômes et son passé unique. On ne voudrait jamais la quitter. Même son parfum typique de marécages finit par vous attendrir. La vie qui s’éparpille au sein du Vieux Carré est une véritable bouffée d’air frais pour n’importe quel touriste qui découvre pour la première fois ce recoin des États-Unis, tout comme pour ses plus fidèles habitants qui l’habitent depuis toujours.

IMG_0041Le jour, les amuseurs de rue prennent le contrôle de Royal Street qui est fermé à la circulation automobile. Des groupes jouent du jazz sur un coin de rue, des enfants dansent la claquette en utilisant des vieilles canettes de liqueur sous leurs chaussures, un magicien essaie d’impressionner son auditoire, un chien fait le mort dans un cercueil en demandant de l’argent pour obtenir un enterrement décent. Tous les passants, ou presque, trouvent une cause pour donner quelques pièces ou billets. La clarté permet d’admirer la magnifique architecture des établissements et leurs galeries en fer forgé. Des bâtiments qui tombent en ruine côtoient des bâtiments fraîchement repeints. Le soir, le Vieux Carré se transforme en véritable lieu de festivité où l’inhibition semble faire place à l’audace. Un vent de frénésie se fait sentir.

Malgré les abus et tous les vices qui se passent sur la fascinante Bourbon Street une fois la nuit tombée, cette rue n’est jamais vraiment sale ou indécente. Bourbon Street est ce qu’elle est : une perle authentique où tout peut arriver. Les rêves des petits garçons de voir des femmes s’exhiber la poitrine en l’échange d’un collier de plastique sans valeur font partie de ces multiples éventualités qui ne cessent de surprendre les visiteurs. Cette rue est une véritable mine d’or avec ses particularités qui font d’elle une légende : des petits commerces vendent des grosses bières à seulement 3$ pour emporter sur la rue, des garçons vomissent sur le trottoir sous le regard amusé des agents de police, des hot dogs à l’alligator vous attendent sur un coin de rue, un spectacle de jazz d’une étonnante qualité se joue dans un vieux bâtiment qui tombe en décrépitude tandis que des dames aux fortes courbes se déhanchent dans un bar miteux de la rue. La bonne conduite est proscrite lors des soirées de fête dans ce secteur de la ville. DSC07865

Bien sûr, une visite dans le Vieux Carré ne serait pas complète sans un détour au Café du Monde sur la rue Décatur, endroit où l’on sert les meilleurs beignets au monde. Leur goût est à la hauteur de leur réputation. Comme nous le disait si bien une Australienne, ils sont « addictives », c’est-à-dire qu’on en voudrait toujours plus. Elle avait raison. La file d’attente en pleine journée pouvant en décourager plusieurs, nous avons opté pour vivre l’unique expérience en soirée. Je dois l’avouer, ce fut un moment de pur plaisir. Ces beignets ne cessent d’occuper mon esprit depuis ce jour.

Les tours organisés sont la norme dans cette ville historique où le Vaudou, le jazz et les lieux hantés ont fait la réputation de cette ville au fil des années. Il existe toutes sortes de tours pour tous les goûts. Une semaine ne serait jamais assez pour passer au travers de tout ce que les voyagistes ont à offrir aux touristes avides d’informations. Nous avons opté pour une visite à pied du Vieux Carré, ce qui était des plus agréables. Dans tous les cas, peu importe le choix ou le format du tour, de belles anecdotes juteuses sur la région sont au programme. Parmi celles-ci, vous entendrez fort probablement l’histoire des duels qui avaient lieu dans le terrain situé à l’arrière de la cathédrale Saint-Louis. Les curés les toléraient jusqu’au jour où les armes à feu ont fait leur apparition. Le changement d’armes a rendu la chose un peu plus bruyante et plus sanguinaire, ce qui a déplu au clergé qui a finalement proscrit les duels sur la propriété de la cathédrale.

La Nouvelle-Orléans c’est comme une grande sœur qui te fait découvrir la vie et toutes ses possibilités dans un kaléidoscope arc-en-ciel. La langueur de ces rues réussi à charmer n’importe quel visiteur en quête d’histoires loufoques et de rencontres marginales. Il suffit d’une simple visite pour tomber sous le charme. Une simple visite et on a envie d’y retourner pour en voir plus.

2 commentaires sur “The Big Easy

  1. Super! Ça correspond bien à ce que nous avons pu voir et vivre ensemble lors de notre passage à « Big Easy » ,
    Gigi et Sab.

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