Avez-vous déjà entendu parler du Zimbabwe? Pour ma part, j’avais déjà entendu ce nom mais je ne connaissais rien sur le pays. Je m’imaginais une contrée lointaine avec des pigmés vivant de la chasse. J’ai été étonné d’apprendre qu’il y a à peine une vingtaine d’années, le Zimbabwe avait une des populations les plus éduquée de l’Afrique, environ 90% des adultes étaient alphabétisés, et des terres si riches qu’on surnommait le pays « le grenier à blé de l’Afrique ». Ce pays était tellement prospère qu’il était fournisseur de denrées au programme alimentaire mondial.
Tout cela n’est maintenant que chose du passé et pour seul responsable, un être sans scrupule. En effet, leur président, Robert Mugabe, vieux sénile despote âgé de 87 ans et atteint de la syphilis, a transformé ce pays à l’avenir florissant en catastrophe mondiale. Autrefois considéré comme le sauveur du pays, Mugabe a décidé en l’an 2000 de faire une réforme agraire, c’est-à-dire de chasser et parfois même tuer tous les fermiers blancs du pays, et ce, sans aucune compensation. Ces terres fertiles cultivées depuis des générations par des gens d’expérience ont été distribuées à des amis du régime ou à des fermiers noirs qui, dans les deux cas, n’avaient aucune connaissance technique pour cultiver ces terres. Depuis cette réforme agraire, le pays est maintenant client du programme alimentaire mondial. Comme si cette bêtise n’était pas suffisante, Mugabe a décidé de donner le soutien du pays à la deuxième guerre du Congo, ce qui a mené le pays vers une crise économique chaotique. Cette participation injustifiée à cette guerre aura malgré tout permis de renflouer les coffres forts du président et de ses proches. En effet, grâce la participation du pays à cette guerre, ils sont devenus multimillionnaires (si ce n’est pas milliardaires) avec leurs droits sur l’exploitation de mines de cobalt et de diamants du Congo tandis que le reste de la population du Zimbabwe crève de faim.
L’inflation du pays est rendue à un point si élevé, environ 231 000% en 2008, que le pays a perdu sa propre monnaie et fonctionne désormais avec le dollar américain. Ce pays s’est classé dernier sur la liste des pays par indice de développement humain. En raison de la pauvreté croissante et du manque de combustibles, la végétation du pays a été victime d’une déforestation excessive afin de servir de bois de chauffage ou de matériaux de construction. Cette déforestation aurait menée à la venue plus fréquente de sécheresse et ainsi à une diminution de la fertilité des sols. La faune, quant à elle, a souffert de braconnage et d’une chasse intensive. Le Commonwealth avait sanctionné le pays afin de faire pression auprès du président pour que les choses changent. La réponse du président à ces sanctions a été de sortir le Zimbabwe du Commonwealth, c’était plus simple.
Ceci n’est que quelques atroces faits sur la réalité d’un pays, d’un peuple qui se fait abuser. Malgré le fait que les organisations internationales et tous les pays du monde soient au courant de cette situation de crise, rien de concret n’a été fait afin de cesser cette abomination. Que serait le destin de cette population si les plus grandes puissances mondiales avaient la certitude que le sous-sol de ce pays renferme du pétrole? Est-ce que les choses bougeraient plus vite? Chose certaine, ce despote, accusé à plusieurs reprises de meurtre, est toujours au pouvoir et personne n’ose l’affronter lors des élections de peur des représailles. Tout ça parce qu’un homme sans scrupule a décidé de jouer avec un pays comme on joue au monopoly. Pour quelles raisons avons-nous décidé d’oublier l’Afrique? Pour ceux qui ont vu le fameux blockbuster américain « Le diamant de sang », vous comprendrez peut-être le sens de l’expression suivante: TIA.